Vampire Hunter D Bloodlust

Japon, 2001
De Yoshiaki Kawajiri
Scénario : Yoshiaki Kawajiri d'après un roman de Hideyuki Kikuchi
Musique : Marco D'Ambrosio
Durée : 1h45

L’histoire :

Dans un temps lointain, la Terre est encore hantées par des vampires même si leur nombre est de moins en moins important. Certains êtres humains gagnent leur vie en devenant chasseurs de vampires. D., fils d'une mortelle et d'un vampire est l'un de ces chasseurs, mais il travaille seul et doit faire face aux autres chasseurs qui le considèrent comme un vampire.
Meier Link est l'un des vampires qui subsistent. Pourtant réputé pour ne jamais s'attaquer aux êtres humains, il enlève une jeune fille prénommée Charlotte.
Le père de celle-ci engage l'équipe des frères Markus (redoutables mercenaires) et D. pour la retrouver. Ils devront faire face à de nombreuses créatures malfaisantes, et D. devra en plus se défendre de la bande des frères Markus qui le considère comme un vampire.

Les orgines:
L’origine de Vampire hunter D remonte au début des années 80 à travers une série de 12 romans, de l’auteur Kikuchi Hideyuki, achevée en 2000.
Suite à une guerre nucléaire, les humains sont obligés de vivre sous la surface de la terre. La planète redevenue habitable, ils regagnent la surface mais découvrent qu'elle est peuplée par des êtres transformés par les radiations. Revenus à un état quasi primitif, les humains sont obligés de s'adapter et d'évoluer. C'est à la période médiévalo-ghotique qu'apparaît la classe des vampires, qui va régner sur le monde pendant plusieurs milliers d'années. Pendant cette longue période, les vampires vont créer un système sans faille basé sur la terreur et la haute technologie dont "La Capitale", ville automatisée et capable de réguler les conditions climatiques, est le symbole.
Mais le règne de la terreur entraine une féroce révolution menée par les humains trop longtemps opprimés et celle-ci force les vampires s'enfuir. Face à ce retournement de situation, ces derniers créent par des manipulations genétiques tout un bestiaire tels les loup-garous et les zombies pour les protéger. C'est à ce moment qu'une classe de chasseurs apparait afin de les éliminer. On les appelle les Bounty Hunters. Mais l'un d'entre eux est différent. Craint et rejeté par tous à cause de ses origines, "D" est aussi l'un des plus grands chasseurs de vampires.

Mon avis:

J’avoue avoir eu un coup de foudre pour cet animé, même si j’ai eu un peu de mal au début avec le design des perso. Mais quand le vampire Meier Link est apparu en entier à l’écran, dans mon p’tit cerveau ça a fait tilt : ce chara design ne m’était pas du tout inconnu, et j’ai de suite pensé au dessinateur Amano. Et en effet, j’avais raison (j’suis trop forte u_u), c’est en fait lui qui faisait les illustrations des couvertures des romans de Vampire hunter D. Pour ceux qui ne le savent peut-être pas, Amano est, entre autre, le chara designer des personnages des Final Fantasy (Tetsuya Nomura ayant pris la relève depuis le 7ème opus). Personnellement je ne suis pas très fan de son style, mais disons qu’il a au moins le mérite d’être original (voici un lien menant à un site francophone pour découvrir une bonne partie de ses artworks : ici).

(à gauche deux images extraites de Vampire hunter D bloodlust  et à droite deux artworks d'Amano pour Final Fantasy V et VI)

Hormis cela, j’ai été totalement sous le charme de Vampire hunter D . Les décors sont vraiment magnifiques, surtout le gigantesque château lors de la dernière partie du film. Mais le point le plus fort est sans conteste ces personnages aux personnalités torturées, que ce soit pour D. qui doit vivre avec sa condition d’homme à moitié vampire ou de cet amour interdit entre le vampire Meier Link et de sa bien aimée, humaine, Charlotte. Ce que j’ai aussi trouvé très original c’est ce mélange de fantastique et de science fiction, mais aussi de ce mélange entre des éléments futuristes et un univers  baroque. D’autres styles viennent aussi s’y ajouter comme par exemple certaines scènes qui font référence à un univers western et d’autres aux samouraïs. Mais tout cela reste toujours cohérent et rend l’ambiance extrêmement riche.

Le making of qui est proposé dans l’édition double dvd est vraiment merdique. Le son est pourri, on n’apprend rien, ce n’est centré que sur le doublage américain et un tout petit peu sur la musique mais c’est tout. J’aurai aimé qu’ils s’attardent plus sur les artistes japonais, qu’ils parlent des personnages, de l’histoire… Sans parler que les américains sont tout le temps en train de s’auto congratuler alors que ce ne sont même pas eux qui ont fait le film.  Ca m’a rappelé le making of de  Princesse Mononoké  qui lui aussi était tourné entièrement sur le doublage américain (et hop que j’te zappe les différentes personnes qui ont véritablement contribué à la création du film). Surtout que j’en ai rien à foutre du doublage anglais vu que je visionne toujours en version japonaise sous-titrée français. J’trouve que ça fait surtout « bourrins » ces making of américains pour ce genre d’animation japonaise où l’univers y est torturé et qui demande une certaine sensibilité d’esprit au spectateur. Ce qui m’a d’ailleurs fait rire c’est quand une personne dans le documentaire a dit qu’il y avait des scènes d’actions qui plairont au public américain. A croire qu’ils sont trop cons pour se laisser toucher par l’aspect tragique de l’histoire et des différents protagonistes… Je ne parlerai même pas des autres bonus du DVD qui sont tout autant merdiques '-_-

(J'aime beaucoup la musique de cette AMV, Memories, des Within Temptation u_u)